Fibromes utérins : Témoignages, Symptômes et Traitements 

Les fibromes utérins sont des tumeurs bénignes fréquentes chez les femmes en âge de procréer. Bien qu’ils soient souvent sans gravité, leur présence peut entraîner des complications dans certaines situations, notamment lorsqu’ils atteignent une taille importante ou qu’ils sont mal localisés. Selon leur évolution, ils peuvent provoquer des problèmes de santé tels que des saignements abondants, une perte de sang chronique ou une anémie et parfois même une gêne en bas ventre ou des douleurs en lien avec le volume. Chez certaines femmes, les fibromes peuvent également être associés à des troubles de la fertilité, un risque d’infertilité, ou encore un risque accru de fausse couche en cas de grossesse. Il est donc essentiel d’en comprendre les effets potentiels pour anticiper une prise en charge adaptée et limiter les risques. Dans cet article, nous faisons le point sur les conséquences possibles des fibromes et les facteurs à surveiller.

Témoignages : elles racontent leur parcours face aux fibromes utérins

Les fibromes utérins sont des tumeurs bénignes fréquentes, parfois asymptomatiques, parfois responsables de douleurs, de règles abondantes ou d’un ventre qui prend du volume. Leur développement et leur taille varient d’une femme à l’autre, rendant chaque parcours unique. Dans ces témoignages, plusieurs femmes partagent leur expérience face à la découverte, à l’évolution et, parfois, à l’opération de leurs fibromes. Des récits sincères et humains, pour mieux comprendre cette situation trop souvent banalisée.

Témoignage de Myriam — “Je ne ressentais rien, jusqu’au jour où tout a changé”

"Pendant des années, j’ai vécu avec un fibrome asymptomatique. Il avait été détecté par hasard lors d’une échographie, et comme il était petit, aucun traitement n’avait été proposé. Je faisais juste un contrôle chaque année.

Mais à 42 ans, tout s’est accéléré : règles très abondantes, fatigue, douleurs pelviennes. L’échographie a révélé que le fibrome avait atteint une taille de plus de 8 cm. J’ai dû subir une intervention pour en stopper la croissance car il était devenu atypique."

Aujourd’hui, je me sens beaucoup mieux, mais je garde en tête que même silencieux, un fibrome peut évoluer. Mon conseil : ne jamais négliger le suivi."

Témoignage de Leïla — “J’ai compris que j’étais loin d’être la seule”

"J’ai découvert mes fibromes à 34 ans, après des douleurs chroniques et un ventre gonflé. L’échographie a montré plusieurs fibromes de tailles différentes, dont un très volumineux qui déformait l’utérus.

J’ai eu peur, surtout en pensant à la fertilité. Mon gynécologue m’a rassurée : on allait suivre leur développement et envisager une intervention si besoin. Finalement, j’ai eu une myomectomie.

Ce que je retiens de cette expérience, c’est à quel point cette maladie est fréquente et encore taboue. En en parlant, j’ai découvert que plusieurs amies vivaient la même situation, parfois sans le savoir. J’ai même pu avoir une grossesse naturelle après ma chirurgie."

Témoignage de Carole — “Mon ventre grossissait, mais ce n’était pas un bébé”

"J’avais l’impression que mon ventre prenait du volume, mais je n’y prêtais pas trop attention. Jusqu’au jour où on m’a dit que j’avais un fibrome de 12 cm, aussi gros qu’un pamplemousse.

Le choc. J’ai ressenti de la honte, comme si j’avais laissé mon corps m’“échapper”. Je devais souvent uriner, même la nuit. J’étais très souvent ballonnée.

J’ai opté pour une chirurgie conservatrice, car je n’avais pas d’enfants. Après l’intervention, j’ai retrouvé ma silhouette et surtout un confort de vie. Cette évolution silencieuse aurait pu être évitée avec un meilleur dépistage. Mon message : écoutez votre corps, et ne minimisez pas ce que vous ressentez."

Les différents symptômes des fibromes utérins

Les fibromes utérins sont des tumeurs bénignes de l’utérus qui peuvent passer inaperçues ou, au contraire, provoquer divers symptômes plus ou moins gênants selon leur taille, leur nombre et leur localisation. Chez certaines femmes, ils sont asymptomatiques, tandis que chez d’autres, ils entraînent de véritables troubles du quotidien. Les règles abondantes sont l’un des signes les plus fréquents, souvent accompagnées de saignements anormaux entre les cycles. D’autres peuvent ressentir une gêne pelvienne, une sensation de pression, ou des douleurs pendant les rapports ou les règles. Reconnaître ces signes permet de consulter rapidement et d’adapter la prise en charge médicale.

Tableau des principaux symptômes des fibromes utérins

Symptôme Description
Règles abondantes Menstruations très longues ou très fortes, pouvant entraîner une anémie
Saignements anormaux Saignements entre les règles ou après un rapport sexuel
Douleur pelvienne Douleur diffuse ou localisée dans le bas-ventre
Sensation de pression Impression de poids ou de masse dans le bas du ventre
Douleurs lors des rapports Gêne ou douleurs pendant les rapports sexuels, selon la position du fibrome
Gêne urinaire ou digestive Pression sur la vessie (envie fréquente d’uriner) ou sur le rectum (constipation)
Augmentation du volume abdominal Ventre gonflé ou sensation de “grossesse” sans lien réel

Quelles sont les causes des fibromes utérins ?

Les fibromes utérins sont des tumeurs bénignes développées à partir du tissu conjonctif de la paroi utérine. Leur apparition et leur croissance sont influencées par plusieurs facteurs, dont le rôle des hormones est central. En particulier, les œstrogènes et la progestérone, hormones féminines, stimulent la prolifération des cellules musculaires utérines, favorisant ainsi le développement des fibromes. Si les causes exactes ne sont pas encore totalement élucidées, des éléments génétiques, environnementaux et hormonaux semblent impliqués.

Facteurs impliqués dans l’apparition des fibromes utérins :

  • Excès d'œstrogènes : ces hormones favorisent la croissance des fibromes, notamment en période d'activité hormonale (entre la puberté et la ménopause).
  • Hérédité : le risque est plus élevé si des membres de la famille proche (mère, sœur) sont concernées.
  • Facteurs hormonaux : sensibilité accrue du tissu utérin aux hormones sexuelles.
  • Surpoids / obésité : la graisse corporelle peut augmenter la production d’œstrogènes.
  • Facteurs environnementaux : perturbateurs endocriniens ou alimentation riche en graisses animales pourraient jouer un rôle.
  • Origine ethnique : les femmes d’origine africaine ont un risque plus élevé de développer des fibromes et à un âge plus jeune.

Faire diagnostiquer les fibromes utérins

Le diagnostic des fibromes utérins repose sur une série d’examens cliniques et d’imagerie visant à confirmer la présence de myomes (nom médical des fibromes) au niveau de l’utérus. Ces examens permettent d’évaluer leur taille, leur localisation, leur nombre, et l’impact qu’ils peuvent avoir sur la cavité utérine ou les organes voisins. Le diagnostic est souvent posé lors d’un examen gynécologique de routine, mais il peut aussi être déclenché par des symptômes tels que des saignements anormaux, des douleurs pelviennes ou une gêne dans le bas-ventre.

Les principaux examens pour diagnostiquer un fibrome utérin :

Examen clinique
Palpation de l’abdomen et de l’utérus par le professionnel de santé pour repérer une masse ou une augmentation de volume suspecte.

Examen gynécologique
Évaluation de la taille et de la forme de l’utérus lors d’une consultation, souvent accompagné d’un toucher vaginal.

Échographie pelvienne
Examen de première intention, rapide et non invasif, permettant de visualiser la présence de myomes et d’estimer leur taille.

IRM pelvienne
Utilisée si l’échographie ne suffit pas à caractériser précisément les fibromes. L’IRM offre une image très détaillée des tissus et permet de planifier une vraie cartographie précise d’intervention.

Examen radiologique spécialisé
Parfois utilisé pour compléter le bilan ou dans le cadre de traitements comme l’embolisation. Il peut inclure une hystérosalpingographie ou une hystéroscopie.

Notre Dr Elise Furet

Spécialiste en chirurgie gynécologique, elle est experte en chirurgie de l'endométriose, cancérologie pelvienne et chirurgie robotique du pelvis féminin. Forte de plus de 20 ans d'expérience.

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Les principaux traitements des fibromes utérins

Le traitement des fibromes utérins dépend de plusieurs facteurs : taille et nombre des fibromes, symptômes, âge de la patiente, désir de grossesse, et état de santé général. Il n’est pas toujours nécessaire d’intervenir : un fibrome asymptomatique peut être simplement surveillé. En revanche, en cas de douleurs, de règles abondantes ou d’impact sur la fertilité, différentes options thérapeutiques peuvent être proposées.

Traitement médicamenteux

  • Objectif : soulager les symptômes (douleurs, saignements) ou réduire temporairement la taille des fibromes.
  • Hormones comme les pilules (progestatifs, analogues de la GnRH) : ils régulent les règles ou bloquent temporairement les hormones responsables de la croissance des fibromes.
  • Limite : effet temporaire, n'élimine pas le fibrome.

Embolisation

  • Technique mini-invasive qui consiste à obstruer les vaisseaux sanguins alimentant le fibrome, entraînant sa réduction progressive.
  • Réalisée sous anesthésie locale, en radiologie interventionnelle.
  • Avantage : pas d’incision, préserve l’utérus.
  • Peut être proposée aux femmes ne souhaitant pas de grossesse.

Myomectomie

  • Ablation chirurgicale du ou des fibromes, en conservant l’utérus.
  • Peut se faire par voie hystéroscopique, Robot ou laparotomique selon la taille et la localisation.
  • Souvent proposée aux femmes souhaitant une grossesse.

Hystérectomie

  • Intervention chirurgicale qui consiste à retirer tout l’utérus.
  • Solution radicale, réservée aux cas les plus sévères ou en post-ménopause.
  • Met fin définitivement aux fibromes, mais entraîne une stérilité définitive.

Conclusion<

Le traitement des fibromes utérins peut être médicamenteux ou chirurgical, selon la situation de chaque femme. Des techniques comme l’embolisation ou la myomectomie permettent aujourd’hui d’éviter, dans de nombreux cas, une ablation totale de l’utérus. Une consultation spécialisée permet d’évaluer la meilleure option en fonction des attentes et des priorités de la patiente.

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Quels traitements médicaux sont disponibles pour les fibromes utérins ?

Le traitement médical des fibromes utérins vise principalement à réduire les symptômes tels que les règles abondantes, les douleurs pelviennes ou la gêne au quotidien. Ces solutions sont généralement proposées aux femmes qui souhaitent éviter ou différer une chirurgie, ou qui ne présentent pas de fibromes très volumineux. Parmi les options disponibles, on retrouve les contraceptifs hormonaux, les agonistes de la GnRH, ou encore antagoniste de la GnRH. Leur efficacité dépend du type de fibrome, de sa taille, et des objectifs de la patiente.

Tableau comparatif des traitements médicaux des fibromes utérins

Traitement médical Mode d’action Efficacité Limites / effets secondaires
Contraceptifs hormonaux
(pilule, DIU hormonal)
Régulent les règles et les douleurs menstruelles Bonne efficacité sur les saignements N’agissent pas sur la taille du fibrome
Antagonistes de la GnRH Suppriment les œstrogènes (ménopause temporaire induite) Très efficace à court terme sur les saignements Effets secondaires type ménopause (bouffées, fatigue) même s’il existe un ajout d’œstrogène
Agonistes de la GnRH Suppriment les œstrogènes (ménopause temporaire induite) Très efficace à court terme sur le volume Effets secondaires type ménopause (bouffées, fatigue)
Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) Soulagent la douleur sans modifier les hormones Soulagement ponctuel N’agissent pas sur la cause ni la taille des fibromes

À retenir :

  • Ces traitements sont souvent temporaires ou utilisés en préparation à une intervention.
  • L’efficacité varie selon les profils hormonaux et les objectifs thérapeutiques.
  • Un suivi médical est essentiel pour évaluer les résultats et limiter les risques.